mardi 15 mai 2018

Communication 1.3 : Interférences : DÉCODAGE



COMMUNICATION 1.3 : INTERFÉRENCES (4ème PARTIE)


                 Le DÉCODAGE                       

La fonction de DÉCODAGE est unique au récepteur, tout comme l’est l’ENCODAGE pour l’émetteur. La personne recevant le message a la responsabilité, sinon le devoir, de bien « décoder » ce qu’elle reçoit, de façon orale, écrite, ou autre, afin de comprendre exactement le but et la portée dudit message qu’on lui envoie. C’est ici que se joue l’epitome de la communication et tout ce qui fut mentionné dans les articles 12 et 3 de la série Interférences, convergent de façon à influencer la réussite de ce but ultime.

  
Bien sûr, il serait difficile, voire impossible, d’élaborer sur le sujet du DÉCODAGE sans tenir compte de ces éléments. Par conséquent, si parfois le tout peut sembler répétitif, il faut toutefois garder à l’esprit que nous observons le processus de la communication (Qu’est-ce que la communication?) sous l’angle du RÉCEPTEUR, donc dès le départ, sous un autre angle et dans une autre perspective que ce que nous avons fait pour l’ÉMETTEUR.

En premier lieu, pour bien pouvoir décoder un message, il faut parvenir à faire abstraction des facteurs pouvant affecter notre interprétation des choses. On doit identifier ces facteurs et parvenir à les mettre de côté. Il peut simplement s’agir d’une énumération mentale de ceux-ci afin de les acheminer vers le processus d’élimination. C’est sans aucun doute, l’une des étapes les plus importantes du DÉCODAGE.


1.      L’action de décodage est influencée par notre disposition générale, qu’elle soit émotive ou psychologique. Dans un monde parfait, nous sommes toujours de bonne humeur et bien disposés à recevoir ce que les gens nous offrent ou nous envoient. Par contre, dans la réalité quotidienne, ce n’est pas toujours le cas. Lorsque cela se produit, je suggère fortement de reporter le décodage à un moment plus propice, où nous pourrons regarder les choses plus rationnellement et avec une bonne dose de « gros bons sens »




Qu’on se le dise, si nous sommes sous le choc d’une terrible nouvelle, nous pouvons percevoir un message banal comme étant une catastrophe tout comme, dans le cas contraire, si nous sommes renversés par un événement sensationnel, nous pouvons avoir tendance à minimiser la gravité ou l’importance d’un fait. Il est facile ici de voir que reporter notre décodage à plus tard est une position sage et réfléchie pouvant éliminer bon nombre de situations indésirables.

Par exemple :

Nous sommes vendredi matin et Flegme vient d’apprendre qu’il a perdu toutes ses actions en bourse et, par conséquent, toutes ses économies et son plan de retraite. Il est pratiquement ruiné. Contrairement à ses habitudes, il est abattu et éprouve beaucoup de difficulté à se concentrer. Une fois rendu au travail, lorsqu’il ouvre ses courriels, il y trouve le message suivant, provenant de Narcisse, le grand patron de l’établissement pour lequel il travaille.

« Bonjour Flegme, J’aimerais que tu présentes au comité d’administration un rapport des perspectives financières de ton département ; vendredi la semaine prochaine serait idéal. Tout le monde est déjà convoqué.  Envoie-moi un résumé de ta présentation lundi ou mardi prochain. »

Dans l’état actuel des choses, Flegme pourrait interpréter, donc décoder, ce message de la façon suivante :
  • ·         L’entreprise est déjà au courant de ses déboires ;
  • ·        La présentation est un piège pour voir si effectivement ses compétences financières sont adéquates ;
  • ·        Sa position est en jeu, tout ceci peut être une forme déguisée d’introduction à son renvoi de la compagnie ;
  • ·         Etc.

Pourtant, si on regarde les choses sous un autre angle, il n’y a rien dans ce message qui soit accusateur ou révélateur de quoi que ce soit.  Il n’y a rien non plus qui laisserait supposer qu’on doute des compétences de Flegme. En fait, si on regarde les choses froidement, on pourrait même croire que :

  • ·       la confiance de la compagnie est telle qu’elle le mandate pour produire une projection           financière ;
  • ·         si le rapport est favorable, il pourrait être en charge de tous les projets de son département pour les prochaines années ;
  • ·        Ce type de situation pourrait même devenir une opportunité pour une promotion extraordinaire.


Bref, la morale est ici lorsqu’on est sous le choc d’une émotion, d’une nouvelle, mieux vaut s’abstenir de répondre impulsivement et/ou immédiatement tant et aussi longtemps que nous ne prenons pas quelques instants AFIN DE RECADRER la situation dans sa juste perspective. Il est extrêmement difficile de bien décoder un message lorsque nous sommes sous le coup d’une « perturbation physique ou psychologique ».

Reporter à plus tard signifie également pouvoir utiliser des stratégies qui nous feront gagner du temps. Dans ce cas-ci, Flegme pourrait répondre quelque chose comme :

« J’ai bien reçu votre demande et vous assure que j’y donnerai suite dès que je le pourrai. Nous pourrons en reparler en début de semaine prochaine, préférablement mardi. »

Cette stratégie aurait au moins l’avantage, aux yeux du patron de Flegme, que son employé confirme l’accusé de réception de sa demande et qu’il va sans doute se donner quelques jours pour élaborer la présentation. Du côté de Flegme, cela lui permettra de non seulement préserver son image professionnelle mais également de gagner un temps précieux et primordial qui lui permettra de faire la part des choses.





D’autres facteurs viennent également influencer l’interprétation, donc notre propre décodage, des messages que nous recevons.

2.      Si nous connaissons bien l’émetteur du message, si nous avons déjà établi des liens ou une relation quelconque avec cette personne, nous savons d’ores et déjà comment celle-ci préfère annoncer, commenter ou dire les choses. Son langage nous est familier et nous savons beaucoup plus à quoi nous attendre. Il est beaucoup plus facile de décoder les messages des gens faisant partie de notre environnement immédiat que de le faire pour un parfait inconnu.

Si cette relation est suffisamment bonne nous pourrions même « lire entre les lignes », donc aller au-delà du message pour y retrouver son sens propre. Sérieusement, c’est là tout un exercice lorsqu’on y réfléchit bien mais qui est bien vain si nous ignorons qui est l’émetteur.

Notre relation à l’émetteur est un facteur déterminant dans le décodage adéquat d’un message.

Certes, il y a encore beaucoup de choses à dire au niveau du décodage et tenter de le faire ici deviendrait assez laborieux. Pour cette raison, je vais arrêter mes propos et poursuivre dans une autre partie où j’aborderai les thèmes des croyances et préjugés, de la personnalité, du niveau d’éducation et du statut du décodeur.

 À bientôt,

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Louis Carle
Directeur

Communication 1.3: Interferences: DECODING


Communication 1.3 : Interferences

DECODING

The function of DECODING is unique to the receiver, just as ENCODING is unique to the sender. The person receiving a message has the responsibility, if not the duty, to "decode" appropriately what he/she receives, either it is verbally or written, in order to understand exactly the goal and/or the scope of the said message that is sent. Here is where the epitome of communication comes into play and everything that was said in articles 12, and 3 of the Interferences series lead toward influencing the success of this ultimate goal.
Of course, it would be difficult, if not impossible, to elaborate on DECODING without taking into account
those elements. Therefore, if sometimes things may seem repetitive, we must keep in mind that we are observing the communication process (What is communication?) from the RECEIVER's viewpoint, so, right from the start, under a different angle or perspective than what we saw when taking about the SENDER. 

First of all, in order to appropriately decode a message, we must remove factors that affect our perception of things.We must be able to identify these factors and set them aside. It could be simply something like making a mental list so we can bring them toward the elimination process. It is, without a doubt, one of the most important steps of DECODING

1. The action of DECODING is influenced by our general disposition, whether it is emotional or psychological. In a perfect world,  we are always in a good mood and well inclined to receive what people offer or send us. However, in every-day life, it is not always the case. When that happens, I strongly suggest to postpone decoding to a more favourable/suitable moment, when we will be able to look at things more rationally with a good measure of good old common sense.


Let's not kid ourselves here and tell things as they are. If we are under the shock of a terrible news we could perceive a trivial message as a disaster just like, if we are overwhelmed by a sensational event,  we could very well downsize the importance or the gravity of a fact. It is easy to see here that postponing the decoding of a message to later is a wise and well thought position that can eliminate a good deal of undesirable situations.

For example:


We are Friday morning and Phlegmatic learned that he has just lost all his shares in stock exchange, and therefore, all his savings and his retirement plan. He is practically ruined. Contrary to his usual habits, he is shattered and has a lot of difficulty to concentrate. Once he arrives at work and opens his emails, he finds the following message coming from his boss, Narcissus:

"Good morning, Plegmatic. I would like you to present a report concerning the financial perspectives of your department to the administrative board; Friday next week would be ideal. Everybody has already been summoned. Send me a resumé of your presentation next Monday or Tuesday."


In the actual state of things, Phlegmatic could interpret, in other words decode, this message in the following way:

  • The Company is already aware of his misfortune;
  • The presentation is a trap to see if, indeed, his financial skills are adequate;
  • His job is on the line and all this is a disguised introduction for his employment termination;
  • Etc.
However, if we look at this with a different perspective, there is nothing in the message sent by Narcissus that is remotely threatening or revealing of whatsoever. There is nothing there that would let us suppose that people have doubts regarding Phlegmatic's skills. Actually, if we look at this cooly, we might even think that:

  • The Company's trust is such that it mandates him for a financial projection;
  • If the report is favourable, he might even be in charge of all the projects of his department for the upcoming years;
  • This situation could even be an opportunity for an extraordinary promotion.


In short, the moral of this story is when we are experiencing the shock of an emotion or a traumatic news, it is better to refrain ourselves from answering too quickly or impulsively for as long as we have not taken some time to re-postion the situation in its rightful perspective. It is extremely difficult to appropriately decode a message if we are under a physical or psychological strain.



To postpone things to a later time also mean that we can use strategies that will make us gain some time. In this situation, Phlegmatic could send a reply with something like:

"I have indeed received your request and assure you that I will follow it through as soon as I can. We could talk about this further at the beginning of the week, preferably on Tuesday."


This strategy would have the advantage, at least in the eyes of Phlegmatic's boss, that his employee confirms the reception of his request and that he will probably take a few days to come up with a good presentation. On Phlegmatic's side, this will allow him not only to preserve or maintain his professional image but also to gain precious and necessary time to be able to put things in a different an more appropriate light.



Other factors can also influence our interpretation, therefore our own decoding, of messages that we receive.

2. If we know the sender of the message well, if we have already established some kind of connection or relation with this person, we already know how he/she prefers to announce, or comment, things.  His/her language is already familiar to us and we are in a much better position as to what to expect from this person. It is much easier to decode messages from people from our immediate environment than it is from perfect strangers. 

If this relation is good/strong enough, we may even be able to "read between the lines", so to go beyond the message itself to find its true meaning. Seriously, this is quite an exercise and no small feat if we think about it. 

Our relation to the sender is a decisive factor in the adequate decoding of a message.

Of course, there are still many things to be said regarding decoding and trying to do so here would soon become pretty laborious. For this reason, I will stop here and continue this in another part where I am going to speak about beliefs and prejudice, personality. education level, and social status.

See you soon,

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Louis Carle
Executive President